Un cadre pour des contributions
Lors de sa réunion du lundi 28 avril 2008, le Conseil départemental de la Fédération gardoise du Nouveau Centre a proposé, dans la perspective du Congrès fondateur du parti les 16 et 17 mai 2008, de produire une ou des contributions autour de la thématique suivante :
« Le Nouveau Centre, pour une autre vision de la vie publique ».
Les conseillers départementaux ont d’abord tenté d’établir un constat succinct de la situation actuelle, au regard d’une première question :
Pourquoi cette approche dans le contexte d’aujourd’hui?
La réponse à cette question repose sur un quadruple constat :
1. La France est un pays doté de nombreux atouts, acquis au cours de sa longue histoire, qui en font une des premières puissances mondiales.
Mais, en raison d’importantes évolutions économiques, sociales, culturelles, politiques, notre pays doit aujourd’hui, afin de développer et de conserver les atouts nombreux dont il dispose, de conserver son rang et son rayonnement à l’échelle européenne comme à l’échelle mondiale, mener des réformes courageuses.
2. Malheureusement, celles-ci sont souvent difficiles, voire impossibles à réaliser en raison de blocages inhérents à notre société, une société pourtant inégalitaire, une société qui souffre d’un déficit démocratique lié d’une part à la non séparation totale des pouvoirs, d’autre part à la confiscation de ceux-ci par une élite politique ; ce qui prive en partie notre pays de ses ressources de création, d’innovation, et constitue une forme de déni d’intelligence – renforcement du régime présidentiel, « monarchie élective ».
3. Beaucoup de nos concitoyens, en particulier les jeunes, ont aujourd’hui une mauvaise image de la politique et des hommes politiques, milieu encore trop machiste et souvent peu exemplaire.
4. Le Nouveau Centre, parce qu’il est composé de femmes et d’hommes d’horizons et de sensibilités divers, parce que son action se fonde sur l’écoute et le dialogue, sur une volonté affirmée de négociation et de médiation, s’inscrit pleinement dans une volonté forte de réformes, et doit contribuer, tout au long de son action politique, à lever ces blocages.
Partant de ce constat, le Conseil départemental a formulé une double question et proposé plusieurs pistes susceptibles d’être mises en évidence au cours du congrès de Nîmes, qui devra, entre autres objets, définir sa ligne politique dans les années à venir.
Que faut-il changer ? Quelles stratégies adopter ?
1. Contribution relative au fonctionnement du nouveau Centre
D’un point de vue purement interne, le Conseil départemental suggère de produire une contribution qui porte sur le fonctionnement du parti, lequel serait capable de concilier :
- le développement de la démocratie interne et du débat
et
- les impératifs de l’efficacité politique et de la communication.
Il s’agit aussi, d’une part de donner plus de cohérence à l’action publique, dans sa globalité comme dans ses différentes composantes, d’autre part de favoriser une responsabilité de proximité et une réelle participation démocratique des adhérents du parti.
Sur ce dernier point, il est affirmé la volonté de faire du Nouveau Centre un parti exemplaire, tant au niveau national qu’au niveau local.
Une telle approche devrait permettre de réduire les actuels contre-pouvoirs de la rue et des médias.
La fédération du Gard pense que c’est l’une des conditions essentielles pour rendre le parti encore plus attractif, surtout en direction des jeunes adultes.
2. Contribution relative à l’ouverture et à la modernisation de la vie publique
a) Notre mouvement doit concrétiser, dans ses statuts, son engagement européen, de façon à créer un nouveau rapport de la France à l’Europe et au monde.
- Au regard de la lourdeur des institutions européennes actuelles, il importe de reconsidérer celles-ci dans une perspective plus souple, plus démocratique, plus efficace.
- Au regard de la situation géographique du Gard comme de la France, il convient de s’interroger sur les principes et l’organisation d’un nouvel espace, « l’euroméditerranée ».
- Au regard de nos spécificités culturelles, il est également essentiel de défendre la cause des cultures locales et traditionnelles dans le cadre d’une politique européenne susceptible de développer un sentiment d’appartenance à l’Union européenne – souhait de concilier identités locale et européenne, de conjuguer le sentiment d’un enracinement local fort et l’ouverture à l’espace européen (être à la fois enraciné dans son pays et profondément européen).
b) En tant que parti politique, le Nouveau Centre a tout particulièrement vocation à être une force de modernisation de notre vie publique, sous un double aspect :
- En contribuant à la réflexion sur la transformation des institutions et en proposant une nouvelle organisation géopolitique :
* poursuite de la décentralisation, par une simplification politico-administrative fondée sur la réorganisation des strates actuelles et le renforcement de certaines d’entre elles (par exemple la « région », dont il conviendrait d’accroître la taille et d’accentuer le poids, dans une logique européenne – exemples de la Catalogne et de la Lombardie) ;
* repositionnement des collectivités territoriales pour une lisibilité accrue de celles-ci : redéfinition de leurs compétences et modernisation de leur fonctionnement, avec prise en compte des évolutions actuelles des services centraux et extérieurs de l’Etat.
Cette réorganisation institutionnelle aurait inévitablement des effets sur les principes et modalités des élections pour les différentes collectivités.
- En promouvant de nouvelles pratiques démocratiques, qui mobilisent et impliquent davantage les acteurs, afin qu’ils se sentent plus responsables et exercent effectivement des responsabilités à différents niveaux :
* ouverture de la vie politique et implication accrue des jeunes adultes, notamment des femmes ;
* développement d’un réel esprit de responsabilité – par exemple vis-à-vis des déficits publics –, avec établissement d’une charte de l’élu ;
* respect de la proximité et de la parole du citoyen à travers un renouvellement du concept de « participation démocratique » ;
* mise en œuvre affirmée des valeurs républicaines, en particulier de la « fraternité » ;
* réhabilitation du mode de scrutin proportionnel en tant que principe démocratique.
En conclusion, le Conseil départemental du Gard projette de soumettre aux membres du Congrès fondateur du Nouveau Centre, d’une part une contribution en rapport avec le positionnement du parti, de façon à rendre aussi lisible que possible la ligne politique de notre mouvement, d’autre part un texte à caractère thématique sur la proportionnelle comme principe fondamental, voire comme vertu démocratique, susceptible de réduire le déficit démocratique qui prive nombre de nos concitoyens de parole au Parlement et interdit aux Français l’expression de leur diversité politique.
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