mercredi 5 novembre 2008

L'Alliance Américaine...

par Julien DEVEZE, Délégué départemental NC Gard.

Bien des choses ont été dites sur l'élection de Barack OBAMA. Le futur Président des Etats-Unis incarne un certain nombre de symboles qui ne peuvent que soulever l'enthousiasme, ou pour les plus sceptiques, un espoir.

Au delà de ce véritable engouement, je souhaiterais simplement attirer l'attention sur l'attitude de John Mac Cain au soir de sa défaite. On parle de fair-play, d'élégance... ces termes là sont ceux qu'on donne aux vaincus, et certes oui, le "Mac is not back". Mais je crois qu'il serait trop restrictif de ne voir dans le discours du candidat républicain qu'une geste de gentleman.

Americans never quit...

C'est aussi une volonté de ne pas démissionner. Une volonté de faire son maximum pour son pays. Une volonté de ne pas diviser le pays en deux parties antagonistes. Une volonté de rassemblement, qui ressemble à celle de Nicolas SARKOZY après son élection.

Dès lors le paralèlle avec la France est cruel pour notre classe politique engoncée dans ses strates partisanes. Vous aurez saisi la différence: aux Etats-Unis, c'est le battu ne l'est que pour lui même (John Mc Cain a assumé personnellement sa défaite), et refuse d'entraîner son pays dans la politique du pire.

En France, on préfère "savoir pour qui ne pas voter" ou "rassembler ses forces", enfin sa minorité en lui promettant des jours meilleurs, plutôt que de chercher à faire valoir ses idées et proposer son aide à celui qui aura la lourde tâche de gouverner.

John Mac Cain, en reconnaissant les "capacités exceptionnelles" de Barack Obama, en étant "profondément touché par l'espoir qu'il [Obama] a inspiré auprès de gens qui ne croyaient pas pouvoir participer à la destinée de leur pays" a, pour sa part, montré que, non seulement, il avait le devoir de représenter et faire vivre les millions de voix qui se sont portées sur sa candidature, mais, au delà, que l'on pouvait gouverner sans être au pouvoir, et que la responsabilité des prochaines années n'incombait pas qu'au vainqueur mais à toute la classe politique.

Hier soir les américains ont sans doute gagné un futur grand chef d'Etat, ils ont en tout cas fait la preuve de leur dignité et de leur sagesse.

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