lundi 8 décembre 2008

Travail dominical, un débat constructif au sein de la fédération

Vendredi 5 décembre à la Permanence de l'avenue Georges Pompidou les adhérents de la Fédération du Gard ont débattu de l'opportunité d'étendre les dérogations pour travailler le dimanche.

Animée par Jacques MERCIER, cette réunion a été l'occasion pour chacun d'exprimer son point de vue sur le sujet.

Il en est ressorti une très grande majorité d'opposition au principe du travail du dimanche. D'abord pour des raisons relatives à une inquiétude sur le fait que, de la liberté, on passe rapidement pour les salariés, à une "obligation" de travailler le dimanche.

Ensuite, parce que pour beaucoup, malgré les amendements déposés en commission, le travail du dimanche constitue surtout un avantage pour les grandes surfaces et les grandes enseignes capable de faire face au coût engendré par les majorations de salaire, face à des petits commerçants qui devraient gagner en sept jours, ce qu'ils gagnent aujourd'hui en sept. En effet, pour Michel PERIER, Conseiller Municipal de Nîmes en charge du Commerce et de l'Artisanat, le pouvoir d'achat n'est pas extensible, et ce n'est pas une augmentation du "temps de l'offre" qui créera une augmentation "de la demande", mais plutôt sa "dilution".

Pour d'autres, travailler le dimanche reviendrait à remettre en cause un certain nombre de grands principes et de valeurs traditionnelles qui souffrent déjà assez comme cela dans notre époque consumériste. Hélène ALLIEZ-YANNICOPOULOS, Vice-Présidente de la Fédération NC du Gard, estime, en tant que mère de famille, que le dimanche est le jour privilégié du rassemblement familial et de la solidarité entre les générations. Si un membre de la famille commence à travailler ce jour-là, c'est sans doute une grande partie de l'âme de ce rassemblement qui s'en trouvera affectée.

Enfin, a contrario, certains des membres du Nouveau Centre estiment pour leur part, que le travail du dimanche est aujourd'hui une nécessité économique pour faire face à la crise. L'exemple est donné des régions frontalières qui voient chaque week-end leur chiffre d'affaire s'envoler de l'autre côté de la frontière où les magasins sont ouverts le dimanche.

Il est cependant important de noter que les petits commerces sont d'ores et déjà libres de travailler le dimanche tant qu'ils n'emploient pas de salariés.

En conclusion, Julien DEVEZE a fait part de la position personnelle d'Yvan LACHAUD, plutôt hostile au travail du dimanche. Vous pouvez la retrouver in extenso sur le blog du député.

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